La drôle de guerre et la campagne de France
Vidéo d'Alain Bourbouze
Septembre 1939, pour mon père, lieutenant de réserve, c'est la mobilisation générale. Il va vivre "la drôle de guerre" avec ses épisodes comiques ou tragiques, puis comme officier de liaison de ce 5ème RIC (régiment d'infanterie coloniale), il va être engagé au sud de Sedan au coeur du cyclone dans cette bataille de France d mai et juin 40, où la résistance fut bien plus acharnée qu'on a pu l'écrire et les pertes en hommes considérables, français comme "sénégalais". Son "journal de marche" de septembre 39 à juin 40 rapporte le détail des opérations et des combats auxquels il a participé... jusqu'à l'armistice où il fut fait prisonnier et partit pour 5 années de captivité dans un OFLAG.
"Gaston, l'oflag, Marguerite au foyer, 1940-1945"
Vidéo d'Alain Bourbouze
En juin 40, mon père, le lieutenant Bourbouze, est fait prisonnier par les allemands et part pour cinq longues années en captivité dans un OFLAG dans des conditions de détention respectant les conventions de Genève qui stipulent que les officiers ne sont pas astreints à travailler. Dès 41, l'organisation pratique et intellectuelle prit dans les OFLAG une ampleur étonnante grâce à la mise sur pied de véritables universités et de multiples activités culturelles et sportives. De son côté ma mère avait la charge de cette famille de trois enfants, tout en assurant sa tâche d'institutrice. Elle gardait un lien étroit avec son mari par l'envoi de colis mensuels et le passage en fraude de lettres non censurées qui atténuaient ainsi les rigueurs de la captivité. Après quelques tentatives d'évasions ratées mon père est envoyée fin 44 dans la forteresse de Colditz. Libéré en avril 45, son retour fut certes célébré mais s'avéra au niveau familial plus compliqué que prévu.
